Guerre en RDC : Denis Mukwege salue la déclaration de Nada Nashif sur la dégradation de la situation des Droits de l’Homme

Les populations fuyent leurs villages à cause des combats entre les FARDC et les groupes rebelles à Sake au Nord-Kivu le 30 avril 2012. © MONUSCO/Sylvain Liechti
Les populations fuient leurs villages à cause des combats entre les FARDC et les groupes rebelles à Sake au Nord-Kivu le 30 avril 2012. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Le Docteur Denis Mukwege salue la déclaration de la Haute-Commissaire adjointe des Nations Unies aux Droits de l’Homme Nada AL-Nashif et le travail de monitoring et d’enquête mené par la Commission des Droits de l’Homme dans cette période critique où la RDC fait face à une guerre d’agression et d’occupation soutenue par le Rwanda. Le prix Nobel de la paix 2018 l’a dit sur son compte X le jeudi 3 avril 2024.

« L’Homme qui répare les femmes » renseigne que les résultats préliminaires de cette documentation révèlent des chiffres accablants. 602 victimes d’exécutions sommaires rien que dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu. Une augmentation de 270 % des violences sexuelles, 26 millions de Congolais en situation d’insécurité alimentaire et 7,8 millions de personnes déplacées, dont 3,8 millions dans les zones occupées. L’éducation n’est pas épargnée, avec 1,6 million d’enfants privés d’école.

Le prix Nobel de la paix fait ainsi écho à l’appel de Nada Nashif à un leadership local, national et régional renforcé, ainsi qu’à un engagement ferme de la communauté internationale pour faciliter une paix durable en République Démocratique du Congo. Il affirme qu’après trois décennies de souffrances inouïes infligées au peuple congolais, il est plus que jamais temps de briser le silence et l’indifférence coupable afin d’agir concrètement pour mettre fin à cette crise qui fait honte à notre humanité commune.

Des exécutions sommaires

Selon Bintou Keita, représentante du Secrétaire général des Nations unies en RDC, qui participait également à la réunion, le M23, dont les membres sont pour beaucoup d’anciens soldats congolais issus de l’ethnie Tutsi, a exécuté sommairement au moins 240 civils pour leur collaboration présumée avec les forces armées régulières du gouvernement de Kinshasa, la milice pro-gouvernementale Wazalendo ou les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé défendant les intérêts des Hutus rwandais réfugiés en RDC.

Sveinmedia.info

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