Rentrée scolaire 2024-2025 : début des travaux de la Commission Paritaire entre le Gouvernement et l’Intersyndicale des enseignants


Les travaux de la Commission Paritaire entre le Gouvernement et le banc syndical du ministère de l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté (EDU-NC), se sont ouverts, le samedi 10 août 2024 au Centre international des conférences du Village Venus, à Bibwa, dans la commune de Nsele, en banlieue de la ville de Kinshasa. C’est le Vice-Premier Ministre de la Fonction publique, modernisation de l’Administration et Rénovation du Service public, Jean Pierre Lihau qui a donné le go de ces assises, en présence de la Ministre d’État, Ministre de l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu, du vice-ministre du de l’EDU-NC, Jean Pierre Kezamudru, et du vice-ministre du Budget Elysée Bokumwana Maposo. L’objectif principal de la Commission Paritaire est de préparer une rentrée scolaire 2024-2025 apaisée.

Avant la prise de parole du VPM de la Fonction Publique, la Ministre d’État Raïssa Malu s’est adressée aux syndicalistes. « Je suis ravie de partager ce moment avec vous dans ce cadre où nous sommes réunis pour un échange constructif. Avant de commencer, permettez-moi de rendre un hommage à son excellence Monsieur Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Président de la République, Chef de l’Etat. Je suis honorée de la confiance qu’il a placée en moi en me nommant ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale et Nouvelle Citoyenneté. Avec l’appui de mon vice-ministre, nous nous engageons à accomplir les missions qui nous sont confiées« . Ce sont les premiers mots de la Ministre d’État.

Et elle a fait remarquer : « La grande responsabilité et les missions de ce ministère reflètent l’importance que le Président de la République accorde à l’éducation de nos enfants qui sont l’avenir de la République démocratique du Congo, notre pays bien aimé. Il est évident que pour réussir une telle mission et atteindre nos objectifs, nous avons besoin de l’engagement et de la participation active de chacun d’entre vous, en tant que partenaires essentiels de notre ministère« .

Continuant son adresse à l’intention des syndicalistes, Raïssa Malu a reconnu l’implication du banc syndical pour le bon fonctionnement du secteur éducatif, d’où la convocation par le Gouvernement de la Commission Paritaire.

« Votre dévouement à améliorer les conditions de travail et de vie des enseignants est reconnu et apprécié par toute la communauté nationale. De même, votre volonté de contribuer à l’éducation des enfants est indéniable. C’est pourquoi, malgré les défis actuels, le Gouvernement a autorisé la tenue de ces assises, soulignant l’importance du dialogue constant qui doit nous unir en toute circonstance. Ces assises nous offriront l’opportunité de faire le bilan de nos engagements passés, notamment ceux pris en mars dernier ici à Bibwa, et de nous tourner vers l’avenir en préparant la rentrée scolaire 2024-2025« , a indiqué la patronne de l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté.

La ministre d’État a rassuré quant à la tenue des engagements pris par l’Exécutif : « Le Gouvernement, dans le respect des principes de partenariat étant énoncé dans la loi cadre n°14/004 du 11 février 2014, s’engage à maintenir un dialogue constant avec le syndicat des enseignants. Nous sommes attentifs à vos propositions pour le bon fonctionnement de notre secteur qui a la lourde tâche de former l’enfant congolais, futur acteur de développement national et promoteur de la paix. Je vous invite donc à faire preuve de responsabilité et de civisme lors de ces débats et échanges. Que les discussions se déroulent dans un climat serein et de confiance, avec comme préoccupation principale, les intérêts de ceux pour qui nous travaillons, l’enseignant et l’enfant congolais« . Raïssa Malu a conclu ses propos en remerciant les syndicalistes pour leur confiance, et leur participation, tout en se disant heureuse de collaborer désormais avec eux.

Le VPM Lihau rassure…

Dans son allocution, le Vice-Premier Ministre Jean Pierre Lihau a souligné la nécessité pour ces assises d’aboutir vite à un compromis républicain, réaliste et contextualisé.

« J’ai l’espoir qu’au cours de ces travaux, nous allons expérimenter une nouvelle dimension. Nous avons la foi que le sursaut patriotique, la confiance mutuelle et le compromis républicain l’emporteront sur les aprioris, la méfiance et le radicalisme. Je vous invite à travailler avec amour et patriotisme dans vos analyses et recherche des pistes de solution en vue de baliser un chemin pour une rentrée scolaire 2024-2025 apaisée et par de-là accroître le niveau de l’enseignement. Ce qui est à faire, c’est de nous regarder dans les yeux et d’avoir un débat sincère, un débat franc devant aboutir à un compromis pragmatique et républicain », a-t-il plaidé.

Le VPM de la Fonction Publique a invité les parties à analyser des thématiques qui privilégient les intérêts des enseignants. « J’ai noté que pour mieux appréhender les principales préoccupations du secteur, quatre thématiques ci-après pourront être analysées par des sous-commissions spécifiques avant leurs adoptions en plénière, à l’occurrence : la sécurisation de la carrière des enseignants, le statut particulier, la santé et les modalités de la mise en place de la cantine scolaire et la rémunération« , a-t-il dit.

A la fin de son discours, des syndicalistes ont entonné spontanément une chanson en brandissant des cartons portant l’inscription « 500 $ ou rien ». En fait, ils exigent l’engagement du Gouvernement a payer désormais un salaire minimum de 500 USD l’enseignant avant la rentrée scolaire 2024-2025.

En réponse, le VPM Jean-Pierre Lihau leur a rappelé la volonté du Gouvernement congolais de valoriser la profession enseignante. Il a invité les uns et les autres au réalisme, en insistant sur l’importance d’un débat sincère, sans démagogie, et tenant compte des défis actuels du pays, agressé dans sa partie Est.

« Oui, c’est possible de rendre notre éducation nationale plus compétitive et attrayante. C’est possible de faire encore plus rayonner la gratuité de l’enseignement. C’est possible de négocier, de discuter avec respect et courtoisie. C’est possible, dans un élan de responsabilité patriotique, d’aboutir dans un bref délai, aux accords réalistes…« , a-t-il insisté.

Bien avant les allocutions de deux autorites gouvernementales, le Secrétaire général intérimaire Mathieu Mukenge Bakina de l’Administration de l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté a souhaité la bienvenue aux participants de la Commission Paritaire qui vont, pendant 15 jours, vont échanger en vue de trouver des solutions idoines pour une rentrée scolaire apaisée.

Pour sa part, le porte-parole du banc syndicale de l’EDU-NC, Godefroid Matondo a rappelé les engagements du Gouvernement lors de la Commission Paritaire de mars 2024, et il a affirmé que l’Intersyndicale des enseignants de l’EDU-NC continue de croire à l’expression de la bonne volonté politique du Président de la République de valoriser la fonction enseignante, elle salue à cet effet « l’implication manifeste de la Ministre d’État, ministre de l’EDU-NC, qui, aussitôt entrée en fonction, a pu obtenir une enveloppe destinée à une paie complementaire pour le mois de juillet 2024, dont l’exécution fait encore défaut à ce jour« . Dans le même ordre d’idée, le banc syndical a felicité et encouragé le Gouvernement d’avoir doté l’Inspection générale, par voie d’arrêté interministériel du VPM de la Fonction Publique, d’un nouveau Cadre organique.

Le banc syndical a par ailleurs rappelé, à l’intention du VPM, la nécessité de prendre un autre arrêté ministériel pour la régularisation de la situation administrative des agents des services centraux, conformément au contrôle effectué au Secrétariat général de l’EDU-NC.

Le banc gouvernemental et l’Intersyndicale des enseignants ont clôturé la première journée des travaux de la Commission Paritaire aux alentours de 18h30.

Congo365.cd

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