
En séjour dans la plus vaste province du pays, où elle a présidé la cérémonie de commémoration du Genocost congolais le 2 août 2024, la Première Ministre Judith Suminwa a également visité la centrale hydroélectrique et le barrage de la Tshopo.
À son arrivée à la centrale hydroélectrique de la Tshopo, Judith Suminwa a pris le temps d’observer et d’écouter les explications du Ministre des Ressources Hydrauliques Teddy Lwamba et du Directeur général de la Société nationale d’électricité (Snel SA), Fabrice Lusinde wa Lusangi Kabemba.
Après avoir suivi les explications, la Cheffe de l’Exécutif congolais s’est exprimée sur ce qu’il faut faire dans un avenir proche pour amélioration la desserte en électricité de Kisangani. « On se rend tout de suite compte qu’il y a des problèmes », a-t-elle déclaré.
Un défi majeur à relever
Elle a reconnu que la vétusté des turbines installées depuis 1955 (bientôt 70 ans) ne permet plus à la centrale de produire ce qu’elle devrait. « la centrale devrait produire normalement plus ou moins 19 mégawatts, mais aujourd’hui, on est à plus ou moins 5. Ces machines sont vieilles, elles doivent être remplacées », a-t-elle relevé.
Judith Suminwa reste confiante et compte accompagner le plan d’actions du gouvernement provincial pour l’électrification de la Tshopo, en général, et de Kisangani, en particulier. Elle a dit en ces termes : « Nous avons discuté avec le Ministre des Ressources hydrauliques ainsi que le DG de la Snel SA. Ils ont un plan d’actions. Je leur ai demandé de me l’envoyer pour voir comment je peux les appuyer ». La première Ministre a également évoqué la question du financement. « Ils ont déjà les alternatives en termes de financement. Nous allons juste nous assurer que l’on peut dérouler le plan d’actions », a-t-elle conclu.
Le regard déterminé, elle a promis l’intervention du Gouvernement de la République. Les paroles de la Première Ministre résonnent ainsi comme un souffle d’espoir pour une province qui dispose de tous les atouts pour être une zone d’accélération pour la production d’électricité avec Tshopo 2, Babeba, Ubundu et Wania Rukula.
A propos de la centrale hydroélectrique de la Tshopo ?
A son inauguration en 1955, la centrale hydroélectrique de la Tshopo avait une puissance de 12. 500 kW. En 1974, la capacité sera de 18.800 KWh avec la mise en service de la troisième turbine.
Disposant d’une puissance théorique installée de 19,6 Mégawatts, la centrale fourni actuellement entre 5 et 6 MW à partir de son Groupe n°2. La turbine N°1 est à l’arrêt et attend sa réhabilitation avec le concours de ENABEL qui a entamé les travaux de réhabilitation depuis 2021.
Le Caucus des députés nationaux et sénateurs a recommandé à la Snel SA de prendre en main le reste des travaux, car pour la population c’est l’électricité qui est prioritaire. D’ici décembre, la turbine n°1 doit être remise en service pour permettre de doubler la production d’électricité et atteindre un total de 12 MW. Quant à la turbine n°3, après de multiples réparations, elle n’est plus récupérable et une nouvelle turbine est commandée.
Pour assurer les besoins en énergie électrique de Kisangani, il faut réhabiliter complètement la centrale de Tshopo, mais surtout construire Tshopo 2 et Wania Rukula. C’est à ce prix que l’on pourra garantir la ré-industrialisation de la Grande Orientale et sortir de Kisangani Boyoma de sa torpeur pour redevenir le plus grand pôle agro-industriel d’Afrique centrale avec ses unités de transformation de bois, de café, d’huile de palme, de coton et de caoutchouc, garantes du plein emploi.
Congo365.cd & Cellcom
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