Il y a quatorze ans, jour pour jour, s’éteignait le Professeur Malu Wa Kalenga. Hasard du calendrier, la date anniversaire de sa disparition coïncide, une année sur deux, avec le lancement de la Semaine de la Science et des Technologies.
Pour moi, bien sûr, l’émotion reste vive. Mais au-delà de la tristesse, je ressens une forme de joie. Car à travers cet événement, nous semons des graines. Nous contribuons à faire émerger d’autres vocations, d’autres parcours scientifiques, d’autres Malu Wa Kalenga.
Dans un monde où l’on cite régulièrement Einstein, Curie ou Newton comme figures d’exception, il est essentiel que nos enfants puissent aussi se reconnaître dans des trajectoires africaines. Il ne s’agit pas de renier l’universel, mais de rappeler que nous avons, nous aussi, nos génies. Nos penseurs, nos bâtisseurs de savoir. Promouvoir leur mémoire, c’est offrir à la jeunesse des rôles modèles proches, incarnés, accessibles.
Aujourd’hui, en visitant les animations scientifiques organisées à l’occasion de cette 12ᵉ édition, c’est à cela que je penserai. À lui. À ce qu’il nous a légué : une foi inébranlable dans l’intelligence africaine, dans la puissance du savoir, et dans l’avenir que nous pouvons construire en cultivant nos propres étoiles.
Car tant que nous continuerons à éveiller la curiosité, à honorer nos figures de lumière et à nourrir l’audace intellectuelle, le Professeur Malu Wa Kalenga et les autres ne nous quitteront jamais vraiment. Leur héritage vivra dans chaque regard émerveillé, dans chaque laboratoire improvisé, dans chaque enfant, fille et garçon, qui se rêve scientifique.
Science is fun, join us ! 😉
Raïssa Malu, Ministre d’État, Ministre de l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté
(le titre est de la Rédaction)
Soyez le premier à commenter