Recherche scientifique : Lancement de l’APS Global Physics Summit à l’Université de Kinshasa

La Faculté des sciences de l’Université de Kinshasa a abrité, le mardi 1er 2025, l’APS Global Physics Summit, une rencontre scientifique organisée pour la première fois en République démocratique du Congo et qui aborde des thématiques d’actualités scientifiques allant de la physique quantique, en passant à l’astrophysique, à la physique des particules, et aux disciplines scientifiques dans lesquelles l’Afrique, et particulièrement la RDC, doit combler son retard à se les appropriant. 

Dans l’allocution d’ouverture de la première édition de cet événement scientifique, satellite de la prestigieuse Société américaine de Physique et dont la modération est assurée avec brio par le professeur Kenny Kale en présence d’éminents professeurs d’universités et des étudiants, la ministre d’État, ministre de l’Education Nationale et Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu, s’est dite doublement honorée d’y prendre parole, comme ministre et physicienne. En fait, l’APS Global Physics Summit est la plus grande conférence de recherche en physique au monde, réunissant 15 000 membres de la communauté scientifique dans toutes les disciplines de la physique.

« La physique, vous le savez, est bien plus qu’une science. Elle est une façon de penser, d’interroger le monde, de le comprendre et de le transformer. Comme le disait le Professeur Dr. Ing. Felix Malu Wa Kalenga, que je cite avec émotion et respect : « La richesse des nations modernes se mesure principalement par leur capacité d’innovation en sciences et en technologie ; en somme, par la qualité de la matière grise qu’elles sont capables de mobiliser« , a déclaré la Ministre d’État.
Et elle a souligné : « J’ai ainsi, Mesdames et Messieurs, la conviction profonde que notre pays peut relever ses défis grâce à la science : accéder à l’énergie, améliorer nos soins de santé, développer une agriculture durable, assurer notre souveraineté technologique et renforcer notre sécurité nationale. C’est pourquoi le Président de la République, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a fait de l’éducation et de l’innovation des priorités majeures pour le développement national. Il souhaite ardemment que notre jeunesse devienne pleinement actrice du changement« .
Raïssa Malu a fait remarquer : « La Nouvelle Citoyenneté, que notre ministère porte désormais, est aussi l’expression de cette ambition collective. Elle est fondée sur des valeurs républicaines de liberté, fraternité, de solidarité, justice et de paix. À travers elle, chaque Congolais s’engage à protéger le bien commun et à promouvoir une unité nationale solide et résiliente. Il est ainsi important de nous rappeler que nous ne façonnons pas seulement des scientifiques, mais des citoyens pleinement conscients de leurs responsabilités envers la nation. C’est précisément cette conviction qui animait déjà mon engagement l’année dernière, lors de ma participation à ce même forum organisé par l’APS. Je n’étais alors pas encore ministre, mais déjà convaincue du rôle central de la science dans l’éveil citoyen et le rapprochement entre nos communautés. Dans l’article que j’avais publié à cette occasion, intitulé « Rapprocher les communautés par la science », je soulignais la nécessité de briser l’isolement scientifique en créant des ponts entre chercheurs, communautés et générations« .
Aujourd’hui ministre, elle s’engage fermement à renforcer cette vision en intégrant davantage les sciences dès l’école primaire, en poursuivant l’équipement des établissements scolaires en laboratoires modernes, et en assurant une formation continue de qualité aux enseignants. « Dans cette perspective ambitieuse, nous devons impérativement mobiliser tous les talents de notre pays, et en particulier ceux de nos jeunes filles, dont le potentiel reste malheureusement encore trop peu exploité« , a laissé entendre la ministre d’État.
Et s’adressant aux femmes, Raïssa Malu a dit : « Votre présence en sciences est non seulement essentielle mais indispensable.’ C’est avec votre énergie, votre créativité et votre talent que nous construirons une science véritablement vivante et ancrée dans nos réalités« 
Et elle a poursuivi : « La science que nous célébrons aujourd’hui doit être ainsi vivante, utile, connectée à nos réalités locales : Comment exploiter les énergies renouvelables pour alimenter nos villages et protéger notre environnement ? Comment les mathématiques et les sciences des données peuvent-elles optimiser la gestion urbaine de Kinshasa et d’autres villes ? Voilà le type de questions qui doivent guider nos recherches, nos collaborations et nos politiques publiques. Ces défis exigent des réponses audacieuses et holistiques qui ne peuvent être pleinement apportées que grâce à des partenariats solides, diversifiés et internationaux« .

Elle a vivement remercié la Société américaine de physique pour sa collaboration qui démontre que la science est un langage universel, appelant de continuer à investir dans le capital humain, dans les infrastructures de recherche, dans l’innovation et dans la dialogue scientifique international. « L’avenir appartient aux sociétés qui ont le courage de miser sur la science. La République démocratique du Congo est prête à mener cette révolution scientifique et citoyenne. Construisons donc ensemble cet avenir que nous appelons de nos vœux, un avenir guidé par le savoir, l’innovation et la solidarité« , a conclu la ministre d’Etat Raïssa Malu.

Lors des panels et des conférences au cours de cette première édition de l’APS Global Physics Summit à Kinshasa, d’éminents chercheurs se sont penchés sur des thématiques telles la transition de la mécanique quantique à l’informatique quantique et de son usage dans le contexte africain. s’y sont penchés tout au long de la journée.
Congo365.cd

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