
Nos dirigeants ne sont sûrement pas les seuls responsables de notre faiblesse géopolitique et géostratégique. Les forces de l’intelligence, les forces de la culture et les forces de la foi souffrent du même déficit en RDC.
Tout le monde connaît depuis longtemps la démission des intellectuels congolais face aux exigences de la production d’idées subversives pour changer le pays. Tout le monde connaît ce que les impératifs du ventre et de la petite sécurité alimentaire ont fait de beaucoup de ces intellectuels : ils ont transformé d’anciens étudiants férus de révolution en caniches au service des pouvoirs politiques successifs sans vision.
Tout le monde connaît l’effondrement des structures éducatives congolaises et ses conséquences en matière de syndrome d’imbécilité collective et de fascination du vide.
Tout le monde est au courant des faiblesses matérielles et mentales de ceux et celles qui sont chargés de fabriquer des rêves et de brasser des utopies dans un pays: les forces artistiques. A cette échelle particulièrement, tout le monde connaît ce que notre musique comporte de crétinisation des esprits et ce que notre littérature comporte d’impuissance productive face à la férocité de nos conditions vitales.
Tout le monde sait ce que la religion est majoritairement en train de devenir en RDC: une puissante catastrophe d’imbécilisation collective. Tout cela fait partie de notre vide.
Professeur Kä Mana, 2013 – (le titre est de la rédaction de Congo365.cd)
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