C’est un triomphe que vient de réaliser, le samedi 2 novembre 2024, en la salle Bataclan à Paris en France, le chanteur Reddy Amisi « Bailo Canto« , et son groupe La Casa do Canto, lors d’un spectacle musical mémorable. L’ambiance a été totale, d’autant plus la diaspora congolaise a répondu présente pour cette première production de l’ancien de Viva La Musica du feu Papa Wemba, avec son ensemble et quelques anciens de Molokai comme Jado le Cambodgien, (venu spécialement de Kinshasa dans la délégation des musiciens du groupe La Casa do Canto), Luciana de Mungongo, Djuna Djanana (père de Gims et Dadju), Lidjo Kwempa, etc. La billetterie du Bataclan avait déjà indiqué un sold out ! « Nasengi bino merci mingi ! Mikolo eleki ebele tomonani te, mais lelo bolakisi que biso Bana ya Molokai, Bana ya Papa Wemba tozali« , a-t-il lancé au public en toute reconnaissance.
C’est à croire que tout Paris et d’ailleurs s’était donné rendez-vous au Bataclan pour revisiter des tubes restés vivants dans l’imaginaire collectif de la rumba congolaise comme » Zakina« , « Bomengo ata Kaka« , « Libala« , « Mbongwana ya Guy« , « Prudence« , « Mayase« , « Ekomba« , etc. dans une ambiance nostalgique de fin des années 1980, de 1990 et 2000.
Le temps a été suspendu au Bataclan, l’icône de la rumba -qui a traversé sa génération avec ces textes de chansons particuliers-, a chanté et dansé avec le public qui reprenait aussi bien les morceaux exécutés avec maestria et les pas de danse de l’époque … Les sapeurs ne sont pas restés en retrait, ils ont eu leur moment d’exhibition, comme du temps du temps de Papa Wemba à qui Reddy Amisi a rendu hommage avec une aire inoubliable : « Analengo« .
Ce moment de fête, et réjouissance et retrouvailles s’est conclue par le tube « Rendez-vous« , afin de dire au public du Bataclan : « nasuki se wana…« .
Le pari est gagné pour Reddy Amisi, ce chanteur de charme, du haut de ces 40 ans de carrière musicale, n’ayant jamais versé dans les insanités, l’indécence et la dépravation des moeurs dans ses oeuvres depuis ses débuts au sein du groupe Chem Chem Yetu, avant d’éclore près de Papa Wemba dans Viva La Musica (où il fut introduit par Koffi Olomide et y est rester pendant 20 ans), pour enfin former son propre groupe.
L’analyse de Didier M’Buy « Didi Mitovelli »…
« À l’heure du tsunami provoqué par le succès de Fally et Ferré, ponctué par moments par le dernier coup d’éclat de Watanabe, le concert réussi par Reddy Amisi hier au Bataclan a tout l’air d’un hold-up ! Autant dire que Bailo vient là de casser la banque… »
« Deux principaux facteurs peuvent expliquer cela : primo, le statut de l’artiste. Un redoutable chanteur qui sur scène n’est jamais loin du studio tant sur le plan vocal que musical. Un auteur-compositeur touché par la grâce dont les textes donnent souvent à réfléchir aux descendants d’Adam. Non conflictuel de nature, il est en plus le fils musical de Papa Wemba… Et ceci commande le deuxième facteur ! »
« Deuzio, le renfort du public de Papa Wemba et de King Kester… Privé, depuis la disparition du chef du village Molokai et de son principal soldat, de folles nuits parisiennes marquées par la sapologie, ce public a tenu à répondre présent à ce concert qui était appelé à recréer l’ambiance d’autrefois! C’est ici que vient la très forte émotionnelle de cette production… »
Congo365.cd
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