Kinshasa : la tentative d’évasion à la prison de Makala fait 129 morts

Des coups de feu ont été entendus pendant plusieurs heures, le lundi 2 septembre dans la prison centrale de Makala à Kinshasa. Des détenus ont tenté de quitter leurs cellules. Et les forces de l’ordre ont fait usage des armes à feu pour étouffer cette tentative.

Selon le porte-parole du Gouvernement Patrick Muyaya, il s’agit d’une tentative d’évasion à la prison centrale de Makala. « Les services de sécurité sont sur place pour restaurer l’ordre et la sécurité. La population kinoise est invitée à ne pas paniquer », a recommandé le ministre de la Communication et Médias sur son compte X.

Le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et sécurité, Jacquemain Shabani, a dressé le bilan provisoire de 129 morts, à la suite d’une réunion de crise avec les responsables des services de défense et de sécurité.

« Le bilan provisoire sur le plan humain s’élève à 129 morts, dont 24 par balles après sommation, les autres victimes étant décédées par bousculade ou étouffement. On dénombre également 59 blessés pris en charge par le Gouvernement, ainsi que quelques cas de femmes violées », a expliqué Jacquemain Shabani.

La commission mise en place pour les enquêtes a identifié 59 blessés actuellement pris en charge par le Gouvernement pour des soins appropriés, ajoute le ministre de l’Intérieur. Sur le plan matériel, Jacquemain Shabani a rendu compte de l’incendie du bâtiment administratif, du greffe, de l’infirmerie et de dépôts des vivres. Il a ajouté que la situation est redevenue calme à la prison et que les enquêtes se poursuivent.

Cet événement tragique rappelle l’évasion spectaculaire des détenus le 17 mai 2017, à la prison centrale de Makala à Kinshasa. Des militaires affectés sur cet établissement avaient ouvert le feu, mais sans dissuader des détenus à prendre le large. Des éléments de la police dépêchés dans l’urgence avaient bouclé le quartier de la maison pénitentiaire. À l’époque,

Le ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba avait évoqué une attaque des « miliciens de Bundu dia Kongo » avec à la clé l’évasion d’une cinquantaine de prisonniers. Leader de ce mouvement politico-religieux, Ne Muanda Nseli s’était échappé avec d’autres détenus.

Congo365.cd & Radiookapi.net

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