Kinshasa : Clotûre de la 12e édition de la Semaine de la Science et des Technologies

La 12e édition de la Semaine de la Science et des Technologies (SST) s’est conclue sur une note positive, le jeudi 24 avril 2025. La cérémonie officielle s’est tenue dans la salle de conférence de Sillikin Village, en présence de la Ministre d’État de l’Éducation Nationale et de la Nouvelle Citoyenneté (EDU-NC), Raïssa Malu, initiatrice de cet événement scientifique. Étaient également présents le Vice-Ministre de l’Éducation, Jean-Pierre Kezamudru, plusieurs autorités, animateurs, formateurs, passionnés des sciences et de technologies.

Dans son discours de clôture, la Ministre d’État Raïssa Malu a encouragé les jeunes passionnés par les sciences de rester connectés et de continuer à réfléchir ensemble. Elle a insisté sur l’importance de renforcer le réseau scientifique en RDC pour favoriser l’innovation et le progrès. « Le dispositif d’animations scolaires est une nouveauté cette année, il est né de la volonté de descendre la science dans les classes, de la faire vivre au plus près des élèves et des enseignants… En choisissant d’aller voir des écoles, de partager des conditions réelles d’enseignement et d’apprentissage, nous avons réaffirmé les trois objectifs historiques de la Semaine de la Science et des Technologies : développer une culture scientifique, promouvoir le savoir et le savoir-faire congolais, et surtout, susciter des vocations…« , a indiqué Raïssa Malu.

Et elle a continué : « Cette 12e édition de la Semaine de la Science et des technologies nous invite à une réfléxion de fond : qu’est-ce qu’imaginer demain dans une société en mutation constance ? c’est refuser la résignation, c’est relier l’éthique à la technique, c’est penser la science, non comme un absolu figé, mais comme une pratique ancrée dans nos réalités et ouverte sur nos rêves. Imaginer demain, c’est reconnaitre que la science ne suffit pas à elle seule à transformer le monde, elle doit s’articuler à des choix collectifs, à des valeurs à une vision de société. Elle doit être questionnée, appropriée, démocratisée, c’est là tout le sens de ce thème de cette édition : rapprocher la science de la société, pas seulement pour l’expliquer, mais pour la co-construire avec elle« .

Selon Raïssa Malu, l’édition 2025 de la SST s’inscrit ainsi dans la vision du Plan Quinquennal 2024-2028 de ministère de l’Education Nationale et Nouvelle Citoyenneté, qui fait de la science, de l’innovation et de la Citoyenneté active les pilliers de transformation éducative en RDC. Elle s’inscrit aussi dans une dynamique internationale, celle impulsée par l’Exposition universelle d’Osaka qui a inspiré le thème cette année. L’on rappelle que la Ministre d’Etat a effectué une tournée dans quelques écoles où se tenait la SST lors de la deuxième journée, interagissant avec les élèves.

Pour sa part, Dora Muanda Kembadio, nouvelle directrice de la Semaine de la Science et des Technologies, a exprimé sa satisfaction quant au bon déroulement des ateliers et des animations dans diverses écoles. Elle a souligné l’interaction intense entre élèves et formateurs, ainsi qu’entre enseignants et animateurs, qui a marqué cette édition. Elle a également salué tous les jeunes du réseau SST et les catalyseurs déployés à travers la République, responsables de l’organisation d’ateliers en lien avec la thématique de cette année : « Imagine demain : Science et Société ».

« Cette édition, placée sous le thème « Imagine demain : science et société », a été marquée par une volonté renouvelée de mettre la science au cœur des enjeux citoyens. Pendant quatre jours à Kinshasa, et tout au long du mois d’avril à travers les provinces, nous avons invité petits et grands à imaginer demain. Des jeunes de notre réseau de catalyseurs se sont mobilisé dans 14 provinces et 27 villes différentes à travers toute la RDC. Je voudrai prendre le temps de saluer nos jeunes catalyseurs qui ont exprimé une volonté de proposer des activités scientifique même à Goma. La science au sein de la jeunesse comme facteur de résilience, je trouve cela extraordinaire. Et j’en profite pour un pont avec nos sponsors. Nous avons besoin de vous, nous voulons être capable de soutenir ce genre d’initiative, à Goma, Bukavu, Lubumbashi, Matadi, Kinshasa », a laissé entendre Dora Muanda Kembadio.

« Dans ces 27 villes et 14 provinces différentes où nous avons déjà identifié et travaillons avec une jeunesse motivée, passionnée, créative, prête à construire demain… La semaine de la science, c’est aussi la capacité de mettre en réseau les idées et les forces locales. Mais sans sponsors, la Semaine de la Science et des Technologies n’est pas viable. Cette édition se tient dans un contexte de transition pour notre association, mais notre conviction reste intacte : bâtir une culture scientifique forte, inclusive et accessible est une urgence et une responsabilité partagée« , a-t-elle déclaré.

Et d’enchainer : « Soutenir les initiatives visant à améliorer la qualité de l’éducation, et particulièrement l’éducation scientifique, ce n’est pas une dépense, c’est un investissement, alors les retours ne sont pas immédiats je vous le concède, mais ils sont durables, et ce, sur des générations toutes entières. Comme le dit le célèbre dicton, « si vous trouvez que l’éducation est cher, essayez l’ignorance. Le meilleur investissement qu’un pays puisse faire, c’est celui de l’éducation de ses citoyens ». Nous avons vécu une semaine intense, vivante, engagée. Une semaine faite d’ateliers scientifiques dans plus de 30 écoles différentes, de débats en ligne, d’expositions, de formations et d’inspirations partagées. Une semaine qui a fait bouger les lignes dans les salles de classe, et je l’espère dans les esprits aussi« .

Elle a conclu ses propos en ces termes : « La question finalement n’est pas tellement d’être ou ne pas être scientifique. Nous avons, certes, besoin de scientifiques – et particulièrement de femmes scientifiques, je ne le dirais jamais assez. Mais avant tout, « nous avons besoin d’une culture scientifique, d’une culture de la donnée, d’une culture de l’action, de l’expérimentation, du raisonnement, du jeu, de l’émerveillement tout simplement. C’est à partir d’observations que l’on émet des hypothèses, que l’on va pouvoir tester, et ce sont ces données probantes qui vont guider les actions qui nous permettront de construire les solution de demain« .

Un panel a été organisé en marge de la cérémonie de clôture, réunissant des personnalités scientifiques, des historiens et des environnementalistes. Ces intervenants ont mis en avant le rôle crucial de la science dans le développement de notre société, dans divers domaines.

Congo365.cd

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