Affaire Gisèle Nebale Busima : une plainte contre la RDC à l’international

Dans un communiqué du 18 avril 2025 signé par son président, Emmanuel Adu Cole, la Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) a averti sur une plainte que les conseils de Mme Gisèle Nebale Busima compteraient déposer au Département d’Etat américain ainsi que devant le Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme pour solliciter des réparations en mesure de rectifier les abus et égarements subis par leur cliente en République démocratique du Congo.

« Il faut noter que cette affaire est en voie d’être portée devant le Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme et même le Département d’État américain, puisque ces actes constituent des atteintes graves et flagrantes portées contre les droits et libertés de Madame Gisèle Nebale Busima… », a indiqué la FBCP.

Parlant de ce dossier, cette ONG de défense des Droits de l’Homme, qui fait référence à son communiqué de presse N° 555/FBCP/CEI/ 2025, relatif à « l’enlèvement, séquestration, détention illégale et diffamation à l’égard de Mme Gisèle Nebale Busima », a fait savoir que cette dernière a été « enlevée et illégalement détenue dans la chambre 202 de l’hôtel Castello, pendant 45 jours (du 30 septembre 2024 au 22 novembre 2024), sans aucun contact avec le monde extérieur ». L’ONG, qui cite les avocats de la victime, pointerait du doigt trois hautes personnalités de la République dont une est au Gouvernement et deux autres, responsables des services de sécurité, notant que ces abus sont des actes commis en dehors des procédures judiciaires internationalement établies.

« Selon ses avocats, Maîtres René St Fort et Bernard Maingain, les droits de l’homme en RDC sont complètement bafoués, en raison de non respect des articles 16 et 18 de la Constitution du 18 février 2006 et ce, en rapport avec les actes posés par le ministre de la Communication et Médias, Mr Patrick Muyaya Katembwe, le Général Christian Okura Ndaywel et le Colonel Ralph Muzimba », a souligné la FBCP.

Et de noter que la victime a affirmé avoir subi des tortures pendant sa captivité. « Selon la victime, pendant sa captivité, elle a continuellement subi toutes sortes de menaces et tortures psychologiques », a indiqué l’organisation. A en croire la FBCP, c’est depuis fin mars et début avril 2025 que Mme Gisèle Nebale Busima, dont les deux téléphones confisqués par l’ex-Démiap n’ont jamais été restitués, dit recevoir des menaces de mort de la part de ses agresseurs. Les conseils de Mme Gisèle Nebale Busima auraient indiqué à la FBCP que ces mêmes personnes mèneraient une campagne de diffamation et de dénigrement visant à discréditer publiquement cette dernière, en la présentant comme une Rwandaise et une espionne à la solde des opposants.

« Ces allégations mensongères et infondées ont gravement nui à sa réputation et à sa vie professionnelle », aurait-elle avoué.

LDM

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