Plusieurs quartiers des communes de Lingwala, Kasa-Vubu, Barumbu et de la commune mère de Kinshasa sont privés l’électricité. Et pour cause : coupure brutale des câbles électriques de la Société nationale d’électricité (Snel SA). Des engins en activités sur des chantiers de construction ont endommagé des installations électriques souterraines essentielles au bon fonctionnement du réseau.
La destruction involontaire des infrastructures électriques lors des travaux de voirie publique non coordonnées est devenue un phénomène récurrent à Kinshasa. Depuis plusieurs jours, les habitants du quartier situé le long de l’avenue Basankusu dans la commune de Lingwala sont dans le noir la nuit. Ceux de la commune de Kasa-Vubu, notamment des avenues Shaba, Gambela et d’autres, ne bénéficient plus de l’électricité depuis plusieurs semaines.
« Les engins de construction des avenues détruisent nos canalisations jour et nuit. À cela s’ajoutent les constructions anarchiques sur nos câbles souterrains« , alerte un technicien de la Direction de distribution de Kinshasa (DDK) de la Snel.
Alors que les lignes souterraines sont exposées et sectionnées, les lignes aériennes ne sont pas épargnées, souvent perturbées par l’élévation de nouveaux bâtiments à étages sans autorisation ni coordination préalable avec la Snel. Toute cette situation traduit l’ampleur du problème auquel fait face l’opérateur national de l’électricité.
Malgré cette réalité accablante et parfois les conditions précaires, les équipes techniques de la Snel demeurent actives sur terrain pour rétablir la situation. « Ce n’est pas facile de progresser avec tous ces obstacles et l’absence de paiement régulier des factures, mais nous tenons bon« , confie-t-on à la DDK.
La Snel SA appelle à une prise de conscience collective pour une coordination entre les services publics, les entreprises de construction et les autorités locales. Sinon, les efforts pour moderniser et stabiliser le réseau électrique national resteront vains.
Congo365.cd
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