Je viens d’achever ma deuxième semaine de séjour à l’ex-Léopoldville, actuel Kinshasa « Kin Mabulu » qui entraîne les Embouteillages. J’ai rempli ma mission à Kinshasa ( ministère des Affaires foncières, Lemba, Kinkole et Nécropole 2, etc.). dans la douleur. Et comment donc? S’occuper des tombeaux de mes défunts parents à Kinkole et à N’Sele. Tout s’est bien déroulé. C’est aussi faire sortir de l’argent pour l’entretien et les services. Le problème. C’est comment accéder à ces deux cimetières en deux semaines, les va et vient entre Lingwala et Lemba ? C’est là le sujet du jour.
La circulation à travers la ville de Kinshasa pose problème. Des embouteillages à longueur de journée, pas seulement sur l’avenue ex-24 novembre, sur le boulevard Triomphal ( où se trouvent le stade, le Palais du peuple et autres), mais c’est sur toute la ville de Kinshasa. De l’aéroport pour atteindre le pont Matete, cela peut vous prendre plus de deux heures. Du 24 novembre à l’ex-Sozacom en plein boulevard, les véhicules roulent au pas de la tortue. C’est ce qui oblige les taximan de à augmenter le tarif de la course. Anarchiquement. Comment naissent tous ces embouteillages qui affectent toute la ville de Kinshasa? Il n’y a plus assez de chemins praticables. Les longues avenues comme Bokassa (actuellement Luambo Franco), Kasa Vubu et tant d’ autres demandent des travaux. Et il y a aussi la mauvaise pratique des conducteurs des taxis Ketsh et « 207« .
Pourtant Kabila a fait les chemins à 5 voies sur le boulevard du 30 juin. Autant pour se rendre à l’aéroport ! Il faut voir comment ils conduisent ! Un véritable rodéo. Quitter les communes périphériques pour atteindre le Centre ville, c’est tout un calvaire. Et pour se rendre à l’aéroport en empruntant l’unique voie d’accès c’est-à-dire le boulevard Lumumba, pour ne pas rater votre vol, il faut aller même six heures avant l’heure d’enregistrement.
Mais comment fait le cortège de Fatshi? Les motards éclaireurs passent avant et les « Moura » sont positionnés dans les coins stratégiques pour réguler la situation. Mais après son passage. Maman n’a ngai eh! C’est la ruée. C’est encore pire !
Autre chose. Les débits de boissons ne font plus les pleins comme il y a quelques années. C’est chaud ! « Il ne faut pas s’alarmer, on s’y habitue. C’est la survie! Tout est cher. », me lance un habitué de la terrasse « Nzomambu « , sur Nyangwe, à Lingwala!
Autre fait d’actualité de la semaine, c’est l’intervention du ministre de la Justice, Mutamba. Il a frappé fort en donnant un magistral cours de droit devant un Fatshi (et aussi des membres du gouvernement) surpris par les propos du jeune ministre. Cet ancien candidat à l’élection présidentielle n’a pas sa langue dans sa poche et il y avait parmi l’assistance ceux qui le regardaient avec dédain. « C’est la jeunesse« , me confie un vieux politicien.
Voilà ce qu’a été ma deuxième semaine à Kin Mabulu.
Paul Bazakana, carnet de voyage à Kinshasa
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