Grèves des enseignants : Raïssa Malu injustement indexée

Les enseignants ont déclenché une grève sauvage depuis le début de la rentrée scolaire dans certaines écoles publiques du pays. Cette grève s’avère en effet sauvage, car l’Intersyndicale des enseignants du pays et le Gouvernement ont tous apposé leurs signatures sur l’Accord qualifié de réaliste et républicain conclu le 26 août dernier à Bibwa, à l’issue des travaux de la Commission Paritaire entre l’Exécutif National et le Banc syndical des enseignants du pays. 

Ce jour-là, la Ministre d’État, Ministre de l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu, était à côté de ses trois autres collègues du Gouvernement, notamment le Vice-Premier Ministre Jean Pierre Lihau de la Fonction Publique, le ministre d’État Aimé Boji du Budget et le Ministre Doudou Fwamba Likunde des Finances. Leur présence s’expliquait à juste titre. car, les revendications des enseignants représentés par l’Intersyndicale les concernaient plus : l’amélioration de la rémunération des professionnels de la craie.

À la suite de l’Accord conclu à Bibwa, le 2 septembre dernier, la Ministre d’État Raïssa Malu, confiante, est partie en itinérance dans l’espace Kasaï où elle a donné le go de la rentrée scolaire à Tshikapa, avant de poursuivre sa tournée d’inspection à Mbuji-Mayi et Kananga où elle a visité plusieurs écoles.

Mais quelques jours après, des nouvelles grèves inexplicables dans certains coins du pays se sont répandues ; des grèves allant sans ambages dans le sens de bafouer tout ce qui avait été accompli à la Commission Paritaire à Bibwa quelques jours plutôt.

Raïssa Malu cible d’attaques

Et curieusement, les instigateurs de cet arrêt de travail des enseignants, sans se soucier du devenir des enfants obligés de rester à la maison, pointent injustement du doigt la Ministre d’État Raïssa Malu comme responsable de ce qui arrive, elle qui totalise à peine 3 mois depuis sa prise de fonction ! Des réseaux sociaux s’enflamment, amplifiant cette calomnie à ciel ouvert à l’encontre d’une femme dont l’action à la tête du Ministère vise du reste l’amélioration des conditions socio-professionnelles des enseignants et des conditions d’études des élèves. La réforme du système éducatif est d’ailleurs son leitmotiv depuis son arrivée.

L’analyse de la situation porte malheureusement à croire qu’une main noire serait derrière ces grèves qui n’ont pas de raison d’être. Et même si l’on tente de les justifier, la Ministre d’État n’est pas du tout compétente pour en donner des solutions. Pourquoi donc des attaques ciblent-elles directement Raïssa Malu ?

Bien plus que ces attaques, Raïssa Malu pourrait même être interpellée à l’Assemblée Nationale. Deux questions orales avec débat sont initiées par deux députés nationaux sur pratiquement le même sujet de la grève.

Et pourtant, à l’Assemblée nationale, qui est l’autorité budgétaire, l’on connaît pertinemment le circuit de la paie des rémunérations des agents de l’État. Le Ministère de la Fonction Publique élabore les listings de paie, et les envoie au Ministère du Budget qui dégage la masse salariale et autres, avant de transmettre au Ministère des Finances qui a son tour ordonne à la Banque Centrale de décaisser des fonds destinés à la paie des agents publics de l’État. C’est donc une hérésie que de diriger les revendications de la paie des enseignants des écoles publiques vers la Ministre d’État, Ministre de l’Education Nationale et Nouvelle Citoyenneté. Clairement, les questions orales avec débat sur la rémunération des enseignants, et toutes les autres attaques du genre à l’Assemblée Nationale ne sont pas orientées vers la bonne personne.

L’on est donc poussé à comprendre qu’une main noire cherche l’extirpation de Raïssa Malu du poste de Ministre d’État, Ministre de l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté. Depuis son arrivée à la tête du Ministère, elle serait un obstacle considérable contre la vieille maffia au sein du système éducatif national. La probité morale et la crédibilité de Raïssa Malu, physicienne et enseignante, comme son illustre père, feu le professeur Félix Malu Wa Kalenga, sont aux antipodes des pratiques pas du tout recommandables d’antan au sein du système qu’elle a hérité. Et la confiance placée en elle par le Chef de l’État Félix Tshisekedi court-cuite les pourfendeurs, mal à l’aise depuis dans leur rôle de compromission.

Raïssa Malu est, quant à elle, focus sur les 5 principes directeurs qui guident son action et les réformes qu’elle a amorcées. Il s’agit du dialogue avec les parties prenantes ; du renforcement de l’administration ; de l’investissement dans la formation et le développement professionnel des enseignants ; de la promotion de l’équité et de l’inclusion ; et de l’intégration des technologies de l’information et de la communication.

Congo365.cd

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