

« La victoire ou la mort », c’est la phrase pleine de conviction et détermination qui résume l’offensive actuelle menée par des jeunes patriotes résistants qui malmènent en ce moment le Mouvement du 23 mars (M23) soutenu par le Rwanda. Ces jeunes patriotes d’autodéfense annoncent avoir pris le contrôle du Masisi après avoir combattu les rebelles du M23 dans la province du Nord-Kivu.
À deux mois des élections générales, prévues le 20 décembre prochain, ils appellent le gouvernement à commencer déjà l’enrôlement de la population dans ce territoire de Masisi afin de permettre aux civils d’aller voter. Pendant ce temps, ils continuent le boulot à Rutshuru où le M23 est sérieusement attaqué au niveau de Bwiza.
Plusieurs éléments du M23 fuient et se replient à Bunagana. Les Wazalendo ne reculent devant rien. Ils comptent libérer le pays avant le 30 octobre, date « techniquement possible » annoncée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour récupérer les Congolais de Masisi et Rutshuru encore non enrôlés.
Des civils encore victimes…
Au moins 20 civils ont été tués et plus de 30 autres blessés depuis le 1er octobre et la « résurgence de violents affrontements entre groupes armés », a indiqué, lundi 9 octobre, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) en RDC. Toujours selon l’OCHA, « plus de 84 700 personnes ont été contraintes de fuir leurs domiciles » et l’accès humanitaire « reste gravement restreint » en raison de « l’intensification des combats ».
Les affrontements se déroulent dans des zones où plusieurs milliers de soldats d’une force d’Afrique de l’Est (l’EAC-RF), déployés en début d’année, sont censés assurer une zone tampon entre les belligérants, notamment à Kitshanga, cité stratégique située à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Goma, la capitale du Nord-Kivu, et d’où l’armée avait été chassée en janvier par le M23. La ville est passée la semaine dernière des mains de l’EAC-RF aux milices locales, puis au M23, qui l’a reprise samedi sans combattre.Mais depuis lundi, des habitants et une source militaire sur place ont indiqué que les rebelles avaient quitté la ville et que les groupes armés et « des centaines de FARDC [Forces armées de la RDC] » étaient entrés dans Kitshanga pour réinstaller les autorités de l’Etat. Mais l’armée nie toujours combattre aux côtés des Wazalendo. L’Armée « respecte le cessez-le-feu », a déclaré le porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike.
CN
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