La République démocratique du Congo prend part part à la 43e conférence de l’Unesco à Sarmakand en Ouzbékistan, par le biais de la ministre d’Etat, ministre de l’Education Nationale et Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu. Le 31 octobre, elle a pris la parole au cours de la table ronde ministérielle organisée autour du thème « Transformer demain aujourd’hui : dialogue ministériel sur les compétences nécessaires pour un avenir durable ». Sous-directrice générale de l’Unesco, Stefania Giannini, a, supervisé cette séance d’échanges après avoir souhaité la bienvenue aux différentes ministres.
D’emblée, Raïssa Malu a mis en exergue le pouvoir transformateur de l’éducation. « En République Démocratique du Congo, nous croyons profondément que chaque enfant qui apprend change le monde un peu plus. Guidés par cette conviction du pouvoir transformateur de l’éducation, nous œuvrons à bâtir un système éducatif qui libère les talents, forme à la citoyenneté et prépare nos jeunes à relever les défis du siècle », a-t-elle affirmé.
Réformes du système éducatif en RDC
Raïssa Malu a rappelé l’ambition nationale de numériser l’ensemble du système éducatif congolais, aussi bien les écoles que les structures administratives qui les coordonnent. Et de laisser entendre que la digitalisation de l’administration constitue la clé de voûte d’une gouvernance efficace, transparente et pérenne.
« L’enseignement à distance, désormais institutionnalisé, permet aux enfants des zones rurales, aux jeunes déplacés ou en situation de handicap, de poursuivre leurs apprentissages. Même notre Examen d’État a franchi une étape majeure : grâce à l’intelligence artificielle et à la numérisation des diplômes, nous avons rendu la certification plus équitable, plus rapide et plus sûre. Nous avons également érigé la formation continue des enseignants en un droit et une obligation, afin d’améliorer la qualité des apprentissages, d’adapter les pratiques aux réformes et aux technologies, et de promouvoir l’équité à tous les niveaux du système. Les enseignantes et les peuples autochtones y sont particulièrement encouragés, car l’inclusion n’est pas un principe, c’est un devoir », a signifié la ministre d’Etat à la table ronde ministérielle de la 43e conférence de l’Unesco.
Sur le plan des contenus, a-t-elle relevé, la RDC conduit une refondation curriculaire d’envergure qui place au cœur de l’apprentissage la citoyenneté active, fondée sur le respect du bien commun, l’amour de la patrie et la solidarité. « Cette réforme intègre également les compétences vertes, inspirées de nos initiatives en faveur de la durabilité, notamment à Yangambi, site UNESCO dédié à la recherche sur les sols, le climat et la biodiversité », a fait savoir la ministre d’Etat, tout en soulignant l’importance d’un accès équitable à l’apprentissage pour une réussie durable.
Elle n’a pas manqué d’aborder la gratuité de l’enseignement primaire, avec plus de plus de cinq millions d’enfants supplémentaires ayant retrouvé le chemin de l’école. « Nous veillons désormais à ce que la qualité accompagne l’accès, notamment pour les filles, et à ce que chaque enfant ait les moyens d’apprendre, d’agir et de créer », a souligné Raïssa Malu.
Et de soutenir : « Cette transformation n’a de sens que dans la coopération et la mobilisation de financements durables et adéquats. La République Démocratique du Congo soutient pleinement la vision de l’UNESCO pour un nouveau contrat social pour l’éducation, et appelle à un agenda post-2030 qui place les compétences numériques, écologiques et civiques au cœur du développement durable. Nous plaidons pour une coopération renforcée entre pays africains, un partage de pratiques innovantes, et une reconnaissance mutuelle des compétences afin que la mobilité des jeunes et des enseignants devienne un vecteur d’unité et de prospérité pour notre continent ».
La ministre d’Etat a clos ses propos par ceci : « … en alliant numérisation, refondation curriculaire, citoyenneté active et inclusion, la République Démocratique du Congo avance vers une éducation transformatrice, centrée sur l’humain et tournée vers l’avenir ».
Objectifs de la Table ronde ministérielle
Notons-le, les objectifs de la table ronde ministérielle de la 43e conférence de l’Unesco sont, premièrement, de repenser les compétences nécessaires pour na venir inclusif et durable, à la lumière des transitions écologique et numérique ; deuxièmement, de discuter de la place accordée au développement des compétences dans l’agenda de développement pour l’après 2030 ; troisièmement, identifier les domaines de coopération internationale, y compris la reconnaissance des compétences, la mobilité des étudiants et des travailleurs, le partage des pratiques prometteuses et les approches transformatrices en matière d’égalité des genres et inclusives envers les réfugiés ; et enfin, partager et explorer les moyens de poursuivre la transformation des systèmes éducatifs afin de développer les connaissances, les compétences, les attitudes et les valeurs intégrées/globales dont les apprenants ont besoin pour s’épanouir individuellement et collectivement.
Congo365.cd

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