
Cinquante ans après le légendaire combat de boxe entre Mohamed Ali et George Foreman, une étude explicative remet en lumière cet événement historique qui a marqué le monde du sport, de la politique et de la culture. Plus qu’un simple affrontement sur le ring, le « Rumble in the Jungle », tenu à Kinshasa en 1974, apparaît aujourd’hui comme une expression mémorielle majeure et une mine d’or pour la communication sportive et politique.
Au-delà de l’aspect sportif, cette étude met en évidence les enjeux africanologiques, américanologiques et congologiques qui ont façonné la portée symbolique du combat. Sous l’impulsion du maréchal Mobutu Sese Seko, l’événement fut une vitrine internationale pour le Zaïre d’alors, tandis que les présidents Richard Nixon et Gerald Ford, aux États-Unis, observaient avec intérêt cette initiative de rapprochement diplomatique par le sport.
Le promoteur américain Don King, les intellectuels congolais comme Mandungu Bula Nyati, ainsi que les musiciens afro-américains et africains invités de James Brown à Miriam Makeba ont contribué à faire de Kinshasa le centre du monde, le temps d’une nuit inoubliable.
L’étude révèle que « Ali-Foreman » est devenu bien plus qu’un combat : c’est une marque culturelle, un patrimoine international dont la valorisation stratégique peut renforcer les liens entre la République Démocratique du Congo et les États-Unis d’Amérique.
Cinquante ans plus tard, « The Rumble in the Jungle » demeure le combat le plus célèbre du XXe siècle, et sa mémoire continue d’alimenter les réflexions sur le rôle du sport comme instrument de diplomatie, d’identité et de rayonnement culturel.
En revisitant cet épisode glorieux, la RDC se réapproprie un pan de son histoire mondiale et ravive la flamme d’une relation d’amitié que le sport avait su tisser, entre Kinshasa et le monde.
Prof Bob Bobutaka
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