Félix Tshisekedi investi de la mission d’arracher la RDC des griffes de ses prédateurs 

Si l’on croit que toute autorité vient de Dieu, alors toute autorité est investie d’une mission. Elle ne surgit pas par hasard, mais s’inscrit dans un ordre cosmique précis. Dans cette optique, les chefs d’État ne sont pas de simples administrateurs des affaires publiques, mais des envoyés, porteurs d’un mandat historique. Le président Félix Antoine Tshisekedi, actuel chef de l’État de la République démocratique du Congo (RDC), n’échappe pas à cette logique transcendante. La vraie question est donc : quelle est sa mission ?

Il serait naïf de croire que sa tâche soit de transformer, en quelques années, la RDC en une puissance économique comparable à l’Allemagne. Le temps est trop court, les résistances trop profondes, et les cicatrices encore béantes. La mission de Tshisekedi est ailleurs, et elle est d’une importance vitale : arracher la RDC des griffes de ses prédateurs.

Depuis trois décennies, un agresseur sournois, le Rwanda, opère sous couvert d’alliances diplomatiques et d’hypocrisie internationale. Des multinationales et des intérêts géostratégiques ont profité de ce brouillard pour spolier le Congo, appauvrir ses populations, manipuler ses élites et détourner ses ressources. Le premier acte de salut national consiste à nommer l’ennemi, à sortir l’agression du secret, à rallumer la lumière dans les ténèbres. Tshisekedi, à ce niveau, a enclenché un tournant : il a brisé l’omerta.

Les prédateurs prospèrent dans l’ombre. Ils préfèrent l’obscurité, l’isolement diplomatique, la confusion des responsabilités. Mais depuis l’accession au pouvoir de Tshisekedi, le Congo n’est plus seul. Il a dénoncé, exposé, mis en lumière les agissements du Rwanda et de ses complices internes. Et cela, en soi, est une rupture géopolitique majeure. C’est une mission de réveil, de révélation, de conscientisation nationale.

Certes, les défis restent immenses : la gouvernance demeure fragile, la compétence au sommet de l’État est souvent mise en doute, la corruption et les tensions internes minent l’efficacité de l’action publique. Ces critiques sont justifiées. Mais elles ne doivent pas occulter le combat existentiel mené en amont : celui de la survie même de l’État congolais. Car il ne sert à rien de vouloir administrer un État qui est en train de disparaître sous nos yeux. Avant de bâtir, il faut défendre.

La véritable œuvre de Tshisekedi ne se mesure pas uniquement à travers des routes ou des projets économiques. Elle se mesure dans la restauration d’une dignité perdue, dans la reconquête d’une souveraineté dilapidée, dans la redirection des partenariats internationaux vers une logique de respect mutuel. Il s’agit de sortir le Congo de sa marginalisation, de le replacer au centre de son destin.

Cette mission, Tshisekedi ne l’a peut-être pas choisie. Elle lui a été imposée par l’histoire, par les circonstances, par une logique spirituelle ou cosmique que seuls les événements éclaireront pleinement. Mais il appartient aujourd’hui au peuple congolais de reconnaître cette mission, de s’en approprier le sens, et de veiller à ce qu’elle soit menée à terme.

Bazil Palambwa, citoyen congolais engagé pour une élite responsable

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