Voilà ! A peine quelques semaines que le gouvernement Suminwa est en place que les remous commencent. A peine quelques semaines. Que peut-on réclamer à des ministres qui sont juste en train de prendre pour la plupart, la mesure de la démesure de leurs prédécesseurs ? Non pas qu’il faille leur remettre des symboles d’immunité à la critique, mais il faut leur laisser le temps de prendre le temps, tout de même !!!
On a tellement attendu, puis voilà le Gouvernement ! Les attentes sont multiples et on s’attend plus que probablement a être déçu sur plus d’une question. Mais les affaires de l’Etat ne sont pas simples commérages du coin de la rue. Il en va de la vie de plusieurs millions de personnes. Si pour certains ministres prolifiques, la présence médiatique à tout prix est la norme, pour d’autres, le jeu politique est un marathon dans lequel il faut savoir non pas démarrer sur les chapeaux de roues, mais être régulier dans des accélérations-récupérations dosées. Tout est question de tactique, quand bien même la montre ferait tic-tac.
Si l’on peut comprendre l’impatience du peuple dans un contexte de marasme économique dans lequel il perd chaque jour un peu plus de son pouvoir d’achat, l’on ne comprend tout de même pas que ce même peuple se vende pour des miettes résiduelles. Sous les pulsions narcissiques et revanchardes de certains ministres déchus, on voit des pseudo manifestations aux revendications fallacieuses et aux cibles tronquées. Et il y a toujours des troubadours pour se prêter au jeu.
Mais quoi d’étonnant ? N’est-ce finalement pas leur rôle que de faire le pitre ? Deux caméras et 20 manifestants cuits à la sauce troubles et insultes, et on a la recette dénigrante que les instigateurs vont consommer devant la télé le soir, entourés de leur cour et nappés de la déception d’avoir été virés. Juste un constat : avant tout, celui qui vire est connu. Si quelqu’un veut se fâcher, il connait son adresse.
Ensuite, après cinq ans de gouvernements politiques, il est temps de basculer sur les techniciens, pour avancer. Il est temps, et le Président de la République a besoin de voir sa vision rencontrer les aspirations du peuple. Parce que franchement… !!!
Enfin, il est légitime de se battre pour revenir quand on a bien travaillé. Mais bien travailler n’a pas pour indicateurs le nombre de suiveurs, de flatteurs et autres parasites environnants, mais bien le travail, ce pour quoi on a été nommé. Tout le drame réside ici en ce qu’on le rappelle. En principe cela devrait être connu de tous. Mais visiblement, ce n’est pas le cas. Alors évitons de perdre notre temps et allons droit au but.
Excellences Messieurs les ministres sortis, laissez les gens travailler ! La République en a besoin, le peuple n’attend que ça. Attention, on vous voit.
ACC/CP
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