
La Première Ministre Judith Suminwa et la Ministre d’Etat en charge de l’Education nationale et Nouvelle Citoyenneté ont donné, le lundi 24 juin 2024 à Kinshasa, le go de la session ordinaire de l’Examen d’Etat 2024 et du Jury national de Cycle court. La cérémonie de lancement de cet evenement majeur de l’Enseignement secondaire s’est déroulée en toute sérénité au Lycée Shaumba dans la commune de Gombe.
Dans sa communication, la Ministre d’Etat et Ministre de l’Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté Raïssa Malu Dinanga, a, de prime abord, rendu ses hommages les plus déférents au Président de la République Félix Tshisekedi « pour son engagement sans faille dans la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire public ». Ella a également exprimé sa gratitude envers la Première Ministre et Cheffe du Gouvernement, qui a placé l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté au cœur du programme gouvernemental pour un avenir prometteur de la jeunesse congolaise.
« Les épreuves de la Session Ordinaire de l’Examen d’État et du Jury National du Cycle Court 2024 commencent ce lundi 24 juin dans les 60 Provinces éducationnelles, ainsi que hors frontière (Luanda et Cabinda, en Angola). Je voudrais ici remercier le Gouvernement Central pour avoir pris en charge les frais de participation des finalistes aux épreuves certificatives de toute la province du Nord-Kivu. Ces épreuves nationales certificatives vont se dérouler durant les quatre jours à venir. 962.887 Candidats du Cycle long, dont environ 42% de filles, et 5.417 candidats du Cycle court, dont 18,5% de filles, y participeront. Ils sont répartis sur 2.960 centres de passation« , a précisé Raïssa Malu.
Et de souligner : « Pour tous les participants aux examens, nous soulignons l’importance de la sérénité et du respect des règles. Cela comprend le port de l’uniforme officiel, de la carte d’élève et du macaron d’accès au centre. Il est aussi crucial que l’ensemble de la communauté éducative agisse de manière responsable pour éviter toute forme de fraude ou de tricherie. Ces pratiques nuisent à l’avenir de nos enfants et à l’intégrité de notre système éducatif« .
Elle a par ailleurs lancé un appel aux Inspecteurs Principaux Provinciaux pour qu’ils veillent à ce que les malles-copies réponses soient renvoyées au Centre National de Correction dans les délais impartis compte tenu de l’ampleur du travail de correction à effectuer.
« Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à tous ceux et celles qui ont contribué à la préparation de cette session. À tous nos finalistes, je souhaite le meilleur. Que votre travail acharné et votre détermination vous mènent vers le succès. Bonne chance à tous« , a conclu la Ministre d’État, Ministre de l’Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté.
Avant de lancer officiellement le demarrage des Examens d’État, la Première Ministre Judith Suminwa, a, dans sa brève adresse, déclaré : « Le Président de la République, à partir du moment où il a pensé que l’éducation était un pan essentiel pour le développement de notre pays, il a poussé pour avoir la gratuité de l’enseignement primaire. Et aujourd’hui le Gouvernement, avec Madame la Ministre d’État à la tête de l’Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté met tout en oeuvre pour améliorer en terme de qualité notre système d’éducation« .
Elle a ajouté pour terminer ses propos : « Et pour cela, il est impérative que tout soit en mis en oeuvre pour que tous les enfants qui sont finalistes au niveau de l’étendue du territoire puissent participer à ces Examens d’État. Et pour cela, nous souhaitons qu’ils puissent participer en pleine sérénité, particulièrement pour tous ceux qui sont dans des zones en conflit ou des zones où il y a eu un certain nombre des catastrophes naturelles. Nous avons pu faire mieux que nous pouvions pour la province du Nord-Kivu. Et j’espère que pour tous les élèves, pour tous nos enfants finalistes, cette session se passera dans les meilleures conditions« .
Historique et organisation de l’Examen d’Etat
Avant les allocutions de la Première Ministre et de la Ministre d’Etat, l’Inspecteur général (IG) à l’Education nationale, Jacques Odia, avait évoqué sur la genèse de l’Examen d’Etat et de son organisation. « Pour mémoire, la journée du 24 juin 2024 marque le lancement de la 58e session de l’Examen d’Etat en RDC, après la première édition ouverte en juin 1967, conformément à l’ordonnance 67-250 du 5 juin 1967, organisation le cycle supérieur de l’enseignement national », a-t-il rappelé.
L’IG a indiqué : « L’Examen d’Etat pour le compte de la session 2024 est tributaire d’un échéancier très rigoureux qui obéit aux étapes devenues traditionnelles ci-après : l’inscription au rôle de l’Examen d’Etat après vérification de la régularité des dossiers des candidats scolarisés par le corps des inspecteurs de l’Education nationale ; l’administration des épreuves préliminaires aux candidats autodidactes désirant prendre part à l’Examen d’Etat après participation à deux sessions, mais sans succès, ou encore à des personnes désireuses d’améliorer leurs cotes à une session antérieure ; l’administration des épreuves hors-session, qui ont déjà eu lieu dans notre pays, et celle-ci comprend la dissertation française, l’oral de français, la pratique professionnelles et les épreuves dites traditionnelles pour les options techniques ; la correction manuelle des épreuves hors-session ; la session ordinaire de l’Examen d’Etat, en mode choix multiple ; la correction informatisée de la session ordinaire ; et la publication des résultats ».
L’IG a rappelé que de 1967 à 1974, l’Examen d’Etat était administré et corrigé en provinces. Mais c’est à partir de 1975 que la correction de cette épreuve nationale a été ramenée à Kinshasa, où elle était encore corrigée manuellement jusqu’en 2006. Mais aujourd’hui, a-t-il noté avec bonheur, l’avènement de nouvelles techniques de l’information et de la communication a eu un impact positif sur la correction de cette évaluation certificative nationale qui été informatisée depuis 2007. « Cette innovation a eu le mérite, comme on peut le constater, de réduire sensiblement la durée de la correction, et même de la publication des résultats. Cela, à la grande satisfaction des opérateurs pédagogiques, en particulier, et de toute la communauté, en général. Je me rappelle qu’à une année bien déterminée, la correction et la publication ont pris plus de six mois, nous sommes entrés en juillet et nous en sommes sortis en janvier de l’année suivante », a attesté l’IG Jacques Odia.
Pour cette année 2024, l’échéancier prévoit le début des travaux de correction dès le lundi 1er juillet, dans une semaine donc, si toutes les malles nous parviennent à temps, sauf imprévu, a assuré l’IG. Et de rassurer : « Nous avons pris toutes les dispositions de telle façon que les malles nous parviennent au jour le jour, Kinshasa ne pose problème, c’est à quelques mètres du centre national d’organisation et de correction. Et là, j’attire des encadreurs pédagogiques, principalement l’attention de Monsieur l’Inspecteur principal, les inspecteurs principaux de Kinshasa, chaque jour à la fin de la journée, les malles doivent parvenir au Centre national de correction, et nous serons regardant là-dessus. La correction commence dès le 1er juillet, et le début de la publication des résultats, c’est aux alentours du 20 juillet ».
Congo365.cd
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