
La cité de Bunagana dans la province du Nord-Kivu est occupée depuis deux ans déjà par les rebelles du M23, portés à bras le corps par la Rwanda, dans une guerre qualifiée d’injuste par les autorités et l’opinion nationales et imposée à la République démocratique du Congo.
En fait, l’armée rwandaise et le M23 se sont installés à Bunagana, citée frontalière avec l’Ouganda, et dans d’autres agglomerations de cette province martyre de la République démocratique du Congo, où ils perpètrent des pillages systématiques des ressources et minerais du pays (coltan, or, etc.), avec des conséquences humanitaires dramatiques, des milliers de morts et des déplacés de guerre, victimes des violences innommables. Et cela se passe au vu et au su de la communauté internationale.
Défenseur acharné de la cause congolaise, le Docteur Denis Mukwege de l’hôpital générale de référence de Panzi à Bukavu dans la province du Sud-Kivu ne se tait face à cette tragedie. Aussi a-t-il livré un message à l’occasion de deux ans d’occupation de la cité de Bunagana.
Dans un tweet à ce sujet, le Prix Nobel de la paix 2018 a déclaré : « 13 juin 2022-13 juin 2024 : Deux ans depuis que la cité de Bunagana au Nord Kivu en RDC est occupée par les forces d’occupation du M23/RDF dans le cadre de la énième guerre d’agression dont notre pays est victime dans le silence complice de la communauté internationale« .
Et il a ajouté : « Deux ans de souffrance, d’humiliations et d’atrocités aux conséquences humanitaires dramatiques. Malgré la documentation et les preuves recueillies, le monde ferme les yeux sur cette crise oubliée et négligée alors que dans d’autres conflits, les États et les institutions se mobilisent en apportant une assistance humanitaire considérable, en déployant des réponses diplomatiques fortes accompagnées de mesures de justice et de sanctions« .
Et l’Homme qui répare les femmes d’inférer : « Il est temps de mettre fin à la politique expansionniste du régime de Kigali et d’imposer le retrait des troupes du Rwanda de la RDC. Les politiques de double standard poussent l’ordre mondial fondé sur la Charte des Nations Unies au bord du précipice. Aucun État n’est au-dessus des lois. Le droit international a vocation à être appliqué de façon universelle, y compris dans la région des Grands Lacs africains« .
Congo365.cd
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