Énergie : la Snel SA et la firme chinoise CGGC conviennent sur la réhabilitation de la turbine 6 (G16) d’Inga 1

La Direction générale de la Société nationale d’électricité (Snel SA) et conduite par le DG Fabrice Lusinde, a signé, le mardi 4 juin 2024 à Kinshasa, un contrat de réhabilitation du Groupe 6 (G16) de la Centrale hydroélectrique d’Inga 1, avec la société chinoise China Gezhouba Group Company Limited (CGGC). Le projet bénéficie du financement de la Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de 23,5 millions Usd. La durée des travaux, selon les termes du contrat, est de 23 mois. À la fin des travaux, la puissance du G16 réhabilité va augmenter de presque 10%, passant de 58,5 à 65 mégawatts.

« Aujourd’hui avec la signature de ce contrat avec CGGC, la turbine n°6 qui n’a pas été réhabilitée depuis sa mise en service en 1972, sera retirée du réseau », a déclaré le directeur de la Production de Snel SA, Henri Makap a Muteb. La turbine 6 fonctionne donc depuis 52 ans sans réhabilitation, alors que 4 autres machines ont été réhabilitées depuis 1972. De ce fait, la turbine 6 (G16) a largement dépassé le nombre d’heures de marche de 60.000 heures prévues par le constructeur, allant à plus de 250.000 heures ! Et la turbine tombe souvent en panne, entrainant des coûts d’exploitation très élevés de la Snel SA. Aussi pouvait-elle un jour arrêter de fonctionner pour de bon ! D’où l’urgence de sa réhabilitation.

La rénovation de cette turbine ( G16), a affirmé le directeur de la Production, augmentera donc la capacité de production de la Centrale d’Inga1, avec désormais le fonctionnement normal de 5 turbines (G11, G12, G14, G15 et G13) sur 6. Il ne restera qu’à réhabiliter le G13 pour parachever la modernisation de la Centrale hydroélectrique d’Inga 1, infrastructure énergétique étant aux origines de la création même de la Société nationale d’électricité qui totalise 54 ans d’existence et de fonctionnement comme principale industrie de production et de distribution de l’énergie électrique. Au départ, la Snel a alors été un projet pilote conduit par Nzeza. En fait, Inga 1 a été de toutes les épopées de la Snel, étant à une certaine époque l’atout angulaire du développement de l’opérateur national de l’énergie électrique, et objet moult sollicitations pour approvisionner des pays limitrophes en électricité.

Inga 1 : de 1965 à l’inauguration en 1972

Ce fut au lendemain de l’Indépendance que les autorités du pays levèrent l’option de construire Inga 1. En 1965, Astaldi & Cie lança sur le fleuve Congo, dans l’actuelle province du Kongo Central, les travaux de construction de la plus grande centrale hydroélectrique d’après Indépendance, et inaugurée en 1972, avec une puissance installée de 351 Mégawatts, chacune de 6 turbines disposant d’une capacité de production de 58,5 Megawatts. A ses débuts, Inga 1 fonctionna avec l’ensemble de ces turbines, avant de connaître des perturbations dues à diverses pannes diverses, et la réhabilitation de 4 machines.

Dans le souci de poursuivre et conforter la modernisation d’Inga 1, la Snel SA a trouvé le meilleur pour réhabiliter une cinquième turbine Groupe 6 (G16). En effet, la firme chinoise CGGC qui a gagné le marché de réhabilitation est pourvue d’une expérience avérée dans le secteur énergétique, ayant participé à la construction de la Centrale de Trois Gorges sur le Yangzi Jiang en Chine et ailleurs.

En RDC, CGGC a travaillé sur le barrage de Libenge dans le Grand Équateur, et à Zongo dans le Kongo Central. À Kinshasa, la société chinoise va exécuter les travaux de sécurisation du poste électrique de Funa contre les inondations.

Congo365.cd

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