Finalement, la presse écrite congolaise n’a jamais vu venir Internet… Ce média qui est venu condenser tous ceux qui l’ont précédé jusque-là… Presse imprimée, radio, cinéma, TV! C’est pourquoi il revendique le statut de unimédia ou multimédia!
Pourquoi aller à la Grande Poste ou au rond-point Victoire à Kinshasa chercher les journaux alors qu’on a sur la toile les mêmes informations ou presque avec en plus un luxe de détails!
À cela s’ajoute le double phénomène de « photocopillage » (il consiste à photocopier une édition recherchée par les lecteurs et la vendre deux voire trois fois moins) et de « lecteurs au dos courbé » (ils prennent connaissance de la Une des journaux, mais n’achètent rien! Koma, teka, tokosomba te!), lequel a sérieusement mis en difficulté la presse imprimée de Kinshasa…
Aussi Internet vient-il ébranler le fondement même du journalisme, ce métier de médiation… En effet, entre l’information ou la source d’information et le public, s’installe le journaliste! Or, depuis Internet, le public peut jouer le rôle de journaliste… Celui-ci a fini par perdre le monopole de l’information… Le modèle économique des journaux kinois aurait dû être repensé avec l’explosion des TIC… Hélas!
Est-ce donc la fin des journaux? Pas si sûr surtout dans les pays occidentaux où il n’y a pas mieux que la presse imprimée pour la dénonciation des scandales, l’approfondissement des dossiers, … Internet se prêtant plus à l’infox, au photomontage et autres bidonages!
Didi Mitovelli
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