Ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Corneille Nanga a officiellement annoncé, le vendredi 15 décembre 2024 Nairobi au Kenya, la formation de la coalition, « Alliance Fleuve Congo ». Il s’agit d’un mouvement politico-militaire. Et l’on a note lors de la présentation de ce nouveau mouvement de Bertrand Bisimwa, le chef des rebelles du M23.
D’après Nangaa, la naissance de cette coalition répond à sa « volonté de sauver la nation en danger et restaurer la dignité du Congolais en RDC en tant qu’Etat ». Se considérant en exil, celui qui avait proclamé Félix Tshisekedi président de la République au terme de la présidentielle de 2018 est de plus en plus critique vis-à-vis du régime du fils d’Etienne Tshisekesi. Il l’accuse d’organiser un « braquage électoral » pour se maintenir au pouvoir.
L’Alliance du Fleuve Congo est donc en relation avec le M23, mouvement rebelle soutenu militairement par l’armée rwandaise ayant resurgi vers fin 2021. Le M23 occupe des espaces portants dans Nord-Kivu. Outre le M23, selon Nangaa, plusieurs membres et mouvements ont rejoint la nouvelle plateforme, dont des groupes armés opérationnels dans la région partant de l’Ituri jusqu’au Katanga en passant par le Nord et le Sud-Kivu. Il a aussi parlé de 3 regroupements politiques, de 17 partis politiques et plus ou moins 270 personnalités politiques, de 23 mouvements citoyens, 41 organisations de la Societé civile et une centaine d’organisations de la diaspora.
Apres l’annonce de Nangaa à Nairobi, l’ambassadeur du Kenya à Kinshasa a été convoqué, le samedi 16 décembre, par le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères Christophe Lutundula, afin de s’expliquer sur cette coalition politico-militaire voyant le jour en présence du président du M23 Bertrand Bisimwa. « Nous venons d’échanger avec mon collègue (ministre) de l’Intérieur et mon directeur de cabinet est instruit pour qu’ils reçoivent l’ambassadeur du Kenya à qui nous allons demander de nous donner des explications de tout ce qui se passe et le cas échéant on évitera pas d’exprimer notre désapprobation », indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Et part le porte-parole du Gouvernement Patrick Muyaya, la RDC a dénoncé le fait que le Kenya serve de base arrière pour une quelconque rébellion visant à déstabiliser les institutions du pays. Patrick Muyaya a même invité le candidat n°3 à la présidentielle du 20 décembre, Moise Katumbi, a déclaré publiquement sa désolidarisation du mouvement créé par Naanga.
Congo365.cd .
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